En guise d'historique de la Galerie Nelly L'Eplattenier : quelques traces laissées
pour que les amis se souviennent
qu'ils ont participé à cette épopée
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CLIC
Après toutes ces années, je vois mieux ce qu’a été ma galerie, ce
qu’est une galerie : un refuge au sein du tissu social, une ile où on
trouve à reprendre son souffle. C’est aussi un lieu de résistance,
comme une faille arrogante dans la logique de l’usage raisonnable de
l’urbain. Une telle transgression repose certes sur une détermination
sans faille, mais surtout sur une foi, celle de croire en la valeur
d’enrichissement de l’art, en sa capacité à susciter ou entretenir la
mystérieuse frange de surcroit que nous attendons secrètement de la
vie. Assurer la survie d’un lieu où sont accueillis les artistes n’a
rien de raisonnable mais restera pourtant indispensable, car il n’y a
d’art que révélé, cautionné, défendu. S’incarner dans sa Galerie, c’est
être un passeur, dévolu à donner au subjectif valeur de collectif, au
local dimension d’universel. Aussi, après toutes ces années, j’ai le
bonheur de voir se poursuivre mon engagement par des gens de bonne
volonté, dont l’un a même été à mon école. Je souhaite bon vent à
Marie-Noëlle Mettrau, Shannon Guerrico et Rolando Bassetti, je
souhaite bon vent à la Galerie qu’ils vont porter, je souhaite bon
accueil à leurs enthousiasmes.
Nelly L’Eplattenier Zurcher